Responsabilité sociale, une culture pour améliorer la santé de la société.

16 décembre 2024

 Le rôle pivot de l’Université.   

On peut constater que le service de santé est davantage basé sur des interventions verticales que sur une approche holistique, du fait de la division du travail en spécialités et sous-spécialités. Pourtant, devant les défis de la mondialisation avec ses travers d’individualisme, marchandisation, surconsommation, prédation de la nature, il est impératif de développer des approches transversales susceptibles de mieux prendre en compte les déterminants socio-culturels, économiques, environnementaux et politiques influençant directement ou indirectement la santé et le bien-être, et donc de faire évoluer nos pratiques vers une plus grande humanisation à l’échelle individuelle, nationale et planétaire. Certes, c’est un immense défi, peut-être de nature, osons le mot, « civilisationnelle » !

L’Université détient un potentiel unique pour faire émerger une prise de conscience interdisciplinaire car elle possède un panel d’expertises multiples à travers ses facultés, instituts ou unités pour créer les futures générations de citoyens, conduire des recherches innovantes, expérimenter des modes d’exercice professionnel plus pertinentes. Lors du dernier congrès du RIFRESS, tenu à l’Université de Strasbourg au mois de mai, la confiance et la détermination d’universitaires de nombreux pays francophones étaient évidentes dans la capacité de l’Université à servir de lieu de rencontre pour favoriser les synergies nécessaires à refonder un projet de santé pour tous. Cet engagement est exprimé dans « l’appel de Strasbourg pour une Université socialement responsable ». A lire dans ce bulletin.

Les chemins pour aller de cette déclaration de principe à des programmes d’action concrète sont multiples. Evoquons quelques pistes. L’une est l’initiative d’un partenariat multidisciplinaire de l’université avec des acteurs de santé et de la vie socio-économique autour de priorités de santé dans un territoire.  Une autre serait la conception d’une formation transversale qui encouragerait l’ensemble des étudiants à penser leur métier futur dans l’esprit de la responsabilité sociale. Enfin, la revue critique des normes et des modes d’accréditation d’une université afin de définir son excellence sur la base d’évidence d’impact sur la société.

Souhaitons que l’année nouvelle nous apporte l’inspiration et le courage de sortir des sentiers battus et d’entreprendre des initiatives comme autant de ferments de rénovation pour davantage de santé et bien-être.

A chacun et à chacune, nos vœux de santé, paix et bonheur et un agréable compagnonnage au sein du RIFRESS.

Charles Boelen : boelen.charles@wanadoo.fr